Vente aux enchères - Une édition originale des Fleurs du mal vendue au prix record de 1,2 million
Agence France-Presse 2 décembre 2009 Livres
Paris — Une édition originale des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, dédicacée par l'auteur, s'est vendue au prix record de 775 000 euros, soit 1,2 million $CAN (avec les frais) hier lors d'enchères exceptionnelles, à l'hôtel Drouot à Paris, d'objets ayant appartenu au poète français.
La vente de 180 lots de lettres, livres et objets a rapporté au total 4 050 000 euros (également avec les frais), soit plus du double des estimations.
Cet ensemble, qui était en possession de Baudelaire au moment de sa mort en 1867, avait été transmis à sa mère, Caroline Aupick, puis à son conseiller juridique, Narcisse Ancelle, dédicataire de l'exemplaire des Fleurs du mal, et à ses héritiers, soit «une possession continue» depuis 142 ans.
Il s'agit d'un record pour la vente d'un exemplaire des Fleurs du mal (1857). En juin 2007, un exemplaire du recueil de poèmes, dédicacé par Baudelaire au peintre Eugène Delacroix, avait atteint 603 200 euros chez Sotheby's.
Deuxième pièce vedette de la vente, une lettre de Baudelaire à Narcisse Ancelle, datée du 30 juin 1845 et connue comme «la lettre du suicide», dans laquelle il annonce son intention de mettre fin à ses jours, a atteint 225 000 euros, ce qui constitue également un record d'enchères pour une missive du poète.
«La lettre du suicide est l'une des plus importantes de la littérature française et peut être considérée comme le "testament de Baudelaire"», qui a tenté peu après de se suicider d'un coup de couteau, a précisé à l'AFP l'expert de la vente, François Vallériaux.
Les prix ont également flambé pour deux volumes dédicacés par l'auteur à sa mère: un exemplaire des Paradis artificiels (1860) vendu 375 000 euros et un Théophile Gautier (1859), à 255 000 euros.
Plusieurs lettres de Baudelaire sont parties à plus de 50 000 euros, dont une de huit pages de 1865 (73 000 euros) et une de trois pages de 1866 (65 000 euros) dans lesquelles il évoque sa maladie.
Des lettres adressées à Baudelaire par ses amis peintres ou écrivains ont également atteint des prix records. Avec un ensemble de six lettres d'Édouard Manet (110 000 euros), une lettre de Delacroix (35 000 euros) ou un ensemble de lettres de son ami Jules Barbey d'Aurevilly, qui le traite de «crapule de génie» (81 500 euros).
Une lettre de Victor Hugo élogieuse pour Baudelaire, avec lequel il entretenait pourtant des rapports ambigus, s'est vendue 35 000 euros.
Des documents administratifs étaient également mis en vente. Un extrait de l'acte de naissance a atteint 11 800 euros, un extrait de son acte de décès, 11 300 euros. L'inventaire de ses biens après sa mort, qui s'élevait alors à «93 francs», est parti pour 18 750 euros
Agence France-Presse 2 décembre 2009 Livres
Paris — Une édition originale des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, dédicacée par l'auteur, s'est vendue au prix record de 775 000 euros, soit 1,2 million $CAN (avec les frais) hier lors d'enchères exceptionnelles, à l'hôtel Drouot à Paris, d'objets ayant appartenu au poète français.
La vente de 180 lots de lettres, livres et objets a rapporté au total 4 050 000 euros (également avec les frais), soit plus du double des estimations.
Cet ensemble, qui était en possession de Baudelaire au moment de sa mort en 1867, avait été transmis à sa mère, Caroline Aupick, puis à son conseiller juridique, Narcisse Ancelle, dédicataire de l'exemplaire des Fleurs du mal, et à ses héritiers, soit «une possession continue» depuis 142 ans.
Il s'agit d'un record pour la vente d'un exemplaire des Fleurs du mal (1857). En juin 2007, un exemplaire du recueil de poèmes, dédicacé par Baudelaire au peintre Eugène Delacroix, avait atteint 603 200 euros chez Sotheby's.
Deuxième pièce vedette de la vente, une lettre de Baudelaire à Narcisse Ancelle, datée du 30 juin 1845 et connue comme «la lettre du suicide», dans laquelle il annonce son intention de mettre fin à ses jours, a atteint 225 000 euros, ce qui constitue également un record d'enchères pour une missive du poète.
«La lettre du suicide est l'une des plus importantes de la littérature française et peut être considérée comme le "testament de Baudelaire"», qui a tenté peu après de se suicider d'un coup de couteau, a précisé à l'AFP l'expert de la vente, François Vallériaux.
Les prix ont également flambé pour deux volumes dédicacés par l'auteur à sa mère: un exemplaire des Paradis artificiels (1860) vendu 375 000 euros et un Théophile Gautier (1859), à 255 000 euros.
Plusieurs lettres de Baudelaire sont parties à plus de 50 000 euros, dont une de huit pages de 1865 (73 000 euros) et une de trois pages de 1866 (65 000 euros) dans lesquelles il évoque sa maladie.
Des lettres adressées à Baudelaire par ses amis peintres ou écrivains ont également atteint des prix records. Avec un ensemble de six lettres d'Édouard Manet (110 000 euros), une lettre de Delacroix (35 000 euros) ou un ensemble de lettres de son ami Jules Barbey d'Aurevilly, qui le traite de «crapule de génie» (81 500 euros).
Une lettre de Victor Hugo élogieuse pour Baudelaire, avec lequel il entretenait pourtant des rapports ambigus, s'est vendue 35 000 euros.
Des documents administratifs étaient également mis en vente. Un extrait de l'acte de naissance a atteint 11 800 euros, un extrait de son acte de décès, 11 300 euros. L'inventaire de ses biens après sa mort, qui s'élevait alors à «93 francs», est parti pour 18 750 euros