J'ai pas trouvé d'autres titre, tant pis !
Note : Ne vous souciez pas des fautes d'orthographes, il doit y en avoir mais je saurais les corriger seule
C'est pas très précis, surtout pour ceux qui n'ont pas lu le livre, et mon texte vous semblera très irréaliste on va dire, mais ça c'est pas grave. Bref, bonne lecutre !
Je n’ai jamais été fière de mon père. En y réfléchissant bien, dès ma plus tendre enfance, à l’âge où l’innocence ne m’avait pas quittée, je ressentis des sentiments très différents envers lui. De la fierté, de la honte. Mais aussi, et surtout, de la peur. Chaque fois que je le voyais, je souhaitais disparaitre à tout jamais, m’enfoncer sous terre pour ne plus jamais réapparaitre. Mais je ne le pouvais, et très souvent, je devais subir ce spectacle qui me torturait tant : de l’archet de son violoncelle, il fusillait des ennemis imaginaires. De sa pique, il leur transperçait le ventre. Mais le pire, c’était de le voir avec ses cymbales. Il les prenait, les percutait, puis il se jetait au sol en plaquant sa tête contre le parquet. Lorsqu’enfin le son cessait, il se relevait et laissait échapper des cris de guerre à faire trembler quiconque se trouvait près de lui. Et moi, je le regardais, impuissante. Je n’osais plus bouger, alors que je ne souhaitais que m’échapper en courant. Ses batailles imaginaires terminées, il enlevait le petit casque en plastique qu’il mettait à chaque fois, puis retirait son gilet de sauvetage qui lui servait de gilet pare-balles pour l’occasion. Pour finir, il rangeait ses bottes et passait en me disant :
« Aujourd’hui, j’ai tué trente hommes. Combien demain, petite ? ».
Et comme toujours, il me laissait plantée là, tandis qu’il allait soigner ses blessures imaginaires.
Je me plaignais souvent auprès de maman, mais elle lui trouvait à chaque fois toutes sortes d’excuses, que je croyais toujours, tant j’étais naïve. Mais pourtant, je voyais bien que ma mère, si fière de son mari, n’appréciait pas de le voir se déchainer ainsi dans le salon. Parfois, lorsqu’elle osait jeter un coup d’œil dans la grande pièce, une lueur d’inquiétude apparaissait dans son regard, qu’elle s’empressait bien de chasser en affichant un sourire pour me rassurer.
Mon père me traumatisa toute mon enfance, et longtemps je souffris de ses scènes de combats. Je me mis à le détester avec force, et chaque fois que je le croisais, je lui lançais un regard remplit de toute la haine que je pouvais y mettre. Je fus extrêmement désagréable avec lui, malgré les discussions sans fin que nous avions parfois.
Je le sais aujourd’hui, il méritait toutes les récompenses du monde à accomplir ses « prouesses » dans le salon. Tous les trophées d’amitié lui revenaient. Je ne le sus qu’à la fin de mon adolescence, lorsqu’il éprouva un si grand besoin de se vider le cœur qu’il vint me parler.
Je n’oublierais jamais notre conversation. Il m’avait raconté sa vie avec une si grande ardeur que j’avais l’impression d’être à sa place… Je le voyais sur le champ de bataille, accompagné de son ami d’enfance… Ils fuyaient sous le coup des bombes… Je vis son ami trébucher, je l’entendis hurler de douleur. Et il ne cessait de crier « mon frère, aide-moi ! Je ne peux marcher ! Viens à mon secours ! Ne me laisse pas aux mains des allemands ! ». Mais mon père, trop effrayé, continua de courir. Puis j’entendis cette bombe, celle qui allait changer sa vie pour toujours…
Jamais mon père n’éprouva plus de remords que ce jour-là, lorsque son meilleur ami fut tué par une bombe, sans qu’il n’ait rien osé faire pour le sauver. Il se jura de le venger, de tuer tous ses ennemis un à un. Mais la guerre se termina peu de temps après la mort de son ami. Mon père fut renvoyé chez lui, et il ne remit plus jamais les pieds sur un champ de bataille.
Les guerres dans le salon étaient ses manières à lui d’accomplir sa vengeance. Et quelques fois, quand j’en avais le temps, je participais à ces combats, et il souriait.
Jamais plus je ne pourrais le regarder avec ce regard si haineux, jamais plus je ne pourrais lui reprocher ses crises régulières. Non, pour moi, mon père était un héro. Mon héro.
Note : Ne vous souciez pas des fautes d'orthographes, il doit y en avoir mais je saurais les corriger seule
Dans le style d'écriture du livre "effroyables jardins", vous devrez écrire le portrait d'une personne en qui vous avez des sentiments ambivalents, ou en qui vous avez changé de regard. Vous devrez aussi mettre la phrase "je le sais aujourd'hui".
C'est pas très précis, surtout pour ceux qui n'ont pas lu le livre, et mon texte vous semblera très irréaliste on va dire, mais ça c'est pas grave. Bref, bonne lecutre !
Je n’ai jamais été fière de mon père. En y réfléchissant bien, dès ma plus tendre enfance, à l’âge où l’innocence ne m’avait pas quittée, je ressentis des sentiments très différents envers lui. De la fierté, de la honte. Mais aussi, et surtout, de la peur. Chaque fois que je le voyais, je souhaitais disparaitre à tout jamais, m’enfoncer sous terre pour ne plus jamais réapparaitre. Mais je ne le pouvais, et très souvent, je devais subir ce spectacle qui me torturait tant : de l’archet de son violoncelle, il fusillait des ennemis imaginaires. De sa pique, il leur transperçait le ventre. Mais le pire, c’était de le voir avec ses cymbales. Il les prenait, les percutait, puis il se jetait au sol en plaquant sa tête contre le parquet. Lorsqu’enfin le son cessait, il se relevait et laissait échapper des cris de guerre à faire trembler quiconque se trouvait près de lui. Et moi, je le regardais, impuissante. Je n’osais plus bouger, alors que je ne souhaitais que m’échapper en courant. Ses batailles imaginaires terminées, il enlevait le petit casque en plastique qu’il mettait à chaque fois, puis retirait son gilet de sauvetage qui lui servait de gilet pare-balles pour l’occasion. Pour finir, il rangeait ses bottes et passait en me disant :
« Aujourd’hui, j’ai tué trente hommes. Combien demain, petite ? ».
Et comme toujours, il me laissait plantée là, tandis qu’il allait soigner ses blessures imaginaires.
Je me plaignais souvent auprès de maman, mais elle lui trouvait à chaque fois toutes sortes d’excuses, que je croyais toujours, tant j’étais naïve. Mais pourtant, je voyais bien que ma mère, si fière de son mari, n’appréciait pas de le voir se déchainer ainsi dans le salon. Parfois, lorsqu’elle osait jeter un coup d’œil dans la grande pièce, une lueur d’inquiétude apparaissait dans son regard, qu’elle s’empressait bien de chasser en affichant un sourire pour me rassurer.
Mon père me traumatisa toute mon enfance, et longtemps je souffris de ses scènes de combats. Je me mis à le détester avec force, et chaque fois que je le croisais, je lui lançais un regard remplit de toute la haine que je pouvais y mettre. Je fus extrêmement désagréable avec lui, malgré les discussions sans fin que nous avions parfois.
Je le sais aujourd’hui, il méritait toutes les récompenses du monde à accomplir ses « prouesses » dans le salon. Tous les trophées d’amitié lui revenaient. Je ne le sus qu’à la fin de mon adolescence, lorsqu’il éprouva un si grand besoin de se vider le cœur qu’il vint me parler.
Je n’oublierais jamais notre conversation. Il m’avait raconté sa vie avec une si grande ardeur que j’avais l’impression d’être à sa place… Je le voyais sur le champ de bataille, accompagné de son ami d’enfance… Ils fuyaient sous le coup des bombes… Je vis son ami trébucher, je l’entendis hurler de douleur. Et il ne cessait de crier « mon frère, aide-moi ! Je ne peux marcher ! Viens à mon secours ! Ne me laisse pas aux mains des allemands ! ». Mais mon père, trop effrayé, continua de courir. Puis j’entendis cette bombe, celle qui allait changer sa vie pour toujours…
Jamais mon père n’éprouva plus de remords que ce jour-là, lorsque son meilleur ami fut tué par une bombe, sans qu’il n’ait rien osé faire pour le sauver. Il se jura de le venger, de tuer tous ses ennemis un à un. Mais la guerre se termina peu de temps après la mort de son ami. Mon père fut renvoyé chez lui, et il ne remit plus jamais les pieds sur un champ de bataille.
Les guerres dans le salon étaient ses manières à lui d’accomplir sa vengeance. Et quelques fois, quand j’en avais le temps, je participais à ces combats, et il souriait.
Jamais plus je ne pourrais le regarder avec ce regard si haineux, jamais plus je ne pourrais lui reprocher ses crises régulières. Non, pour moi, mon père était un héro. Mon héro.